Amenagements
Les nouvelles methodes
» Agri-Environnementales
(MAE)
Cela faisait un petit bout de temps qu’elles étaient annoncées ; elles sont maintenant d’application (Moniteur belge 29.12.04).
Qu’ont-elles de plus que les anciennes ?
Un objectif : une efficience accrue des
mesures (ou méthodes) proposées
tant sur le plan environnemental qu’agronomique.
Pour ce qui nous intéresse le plus, les
anciennes tourbières enherbées se sont
quelque peu diversifiées afin de mieux
atteindre certains de leurs objectifs.
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Implantation de la ‘beetle bank’ : un labour à contresens forme une butte, un site idéal pour la nidification des perdrix grises. Des graminées seront ensuite semées… (Photos, CTA Strée, M. De Toffoli) |
On peut dire que c’est
une belle
(r)évolution ! ! !
Les bandes de parcelles aménagées
(Méthodes 9 – a,b,c,d)
- Beetle bank ;
- Bande de culture annuelle ;
- Bande en bordure de cours d’eau et de
lutte contre l’érosion ;
- Bande fleurie ;
- Bande de messicoles.
Notre intérêt se portera tout
particulièrement sur ce qui concerne les
aménagements favorables à la petite faune de plaine:
la “beetle bank” et la
bande de culture annuelle.
Bande enherbée de 4 mètres
de large, utilisée
pour créer des lisières. Une bande nue va servir
de zone de ressui ou de pouillage. |
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Le reste du programme présentant aussi beaucoup d’intérêts, nous vous invitons à le découvrir dans le tableau en fin d’article. Ce tableau résume également les principes de base, le cahier des charges et les conditions d’accession aux différentes méthodes.
“Qu’est ce que c’est que ça ?”
La beetle bank
Il s’agit d’une bande d’herbe étroite
(3 m
au minimum) implantée entre deux
cultures ou au milieu des champs dans
le sens des travaux agricoles de façon à
ne pas les entraver. L’effet lisière est ainsi
favorisé. Cette bande provoque aussi une
rupture d’assolement très utile dans les
“mers de betteraves ou de céréales” que
l’on connaît trop souvent. Elle doit être
implantée sur un petit talus créé par
deux passages de charrue à contre sens.
Entretien :
L’année de l’implantation, le dispositif apporte peu de chose à la faune. Il faut donc en profiter pour lutter efficacement contre l’envahissement possible des “mauvaises herbes” en traitant localement orties, chardons et rumex. Il pourrait être conseillé de broyer le couvert début août afin d’assurer aux espèces semées une bonne couverture du sol. Une fois cette opération effectuée, le couvert peut être laissé sans entretien durant le reste de la période d’engagement dans le cas de mélange à base de graminées pérennes. C’est l’avis d’un expert qui déterminera le couvert à implanter ainsi que les modalités d’entretien.
Avantages :
• la butte et le couvert végétal
créent
un micro climat favorable au
développement des insectes qui sont
des auxiliaires dans la lutte contre certains ravageurs des cultures
avoisinantes et source essentielle de
nourriture pour la faune insectivore;
• le talus garni d’herbes sèches au
printemps constitue un excellent site
de nidification pour la perdrix grise
entre autre. Ce dispositif met aussi les
couvées à l’abri des fameux “orages de
juin” ;
• il est possible de créer une bande de
ressui, zone nue ou ensemencée avec
un mélange gazonnant et très ras qui,
elle aussi, est éligible dans la surface “primable”. Celle-ci permettra à la
faune de se sécher après les averses ou
de se “pouiller” dans la poussière dans
le cas des zones nues.
Que demander de plus ?
Un incitant pour les agriculteurs… 25 €/
200 m2, ce qui fait la coquette somme de
1.250 €/ha ! ! Pas mal du tout …
Maintenant que des sites de refuge et de
nidification sont recréés, il faut ensuite
prévoir des sites nourriciers et de
protection.
La bande de culture annuelle remplit ces
fonctions…
La bande de culture annuelle
Il s’agit d’implanter une bande (de 3 m au minimum) d’une culture appropriée aux besoins de la faune à certains moments clés de leur cycle biologique. Tout est permis, …ou presque, puisque dans chaque cas, c’est l’avis d’un expert qui déterminera le couvert à implanter et les modalités d’entretien. La rémunération de cette méthode est similaire au cas précédent : 25 €/ 200 m2, soit 1.250 €/ha !